Cons Finés : Jour 6

Dure nuit, Banditu est venu se coller à moi pendant que je dormais.
Sauf que quand il se colle à moi c’est jamais en douceur comme on pourrait l’imaginer. Il arrive, tourne un peu en rond, il cherche l’angle optimal pour vraiment se COLLER à moi. Comprenez : Il se jette, et s’affale de tout son poids sur mes côtes. Je me réveille en hurlant. Il ira dans son panier pour la fin de la nuit …

Quelques minutes après, je l’appelle, « viens » pas de réponse, il n’a pas du comprendre, il doit faire la gueule …

Au réveil surprise, il est de nouveau à mes côtés !

 

Matinée :

J’ai passé la matinée à faire notre lessive dans la baignoire. Au village, pas de machine à laver.
J’ai récupérer une étagère du frigo pour frotter les vêtements. J’ai du y passer environ une bonne heure et demie.

Franchement, si vous ne savez pas quoi faire pendant le confinement, lavez votre linge à la main ! En plus de vous prendre une plombe et de vous occuper, ça reste quand même marrant, et c’est du sport ! Surtout l’essorage.

Pendant ce temps là Mateo joue de la basse, c’est lui qui fera la vaisselle du coup à midi, en plus de nous préparer un repas à tomber par terre comme d’habitude.

Le repas :

C’est chaud. On en vient à vous parler de ce qu’on bouffe tellement rien ne se passe… Désolé. Mais bon, ça nous a occupé, et mine de rien quelques truc sont à raconter là aussi.

Avant de manger, on discute avec les voisins sur la terrasse, Mimi nous à offert quelques côtes de porcs hier ou avant hier je ne sais plus. On décide de se les faire à midi. Et comme je sais qu’il fait de la terrine, des plats en pots, du figatellu, et que sa charcuterie est une tuerie, on lui demande quelques pots de terrine. Notamment un civet de sanglier que j’ai hâte de gouter.
Jean Max, son fils reviens les bras chargés de pots. Mateo s’avance pour lui donner un billet, il refuse ! Mimi nous à déjà donné deux fois des côtes, c’est trop, on décide d’aller le voir à l’atelier.
Rien à faire sa générosité est plus grande que notre patience. « O Zité, je ne vais pas vous faire payer la charcuterie alors que vous ne pouvez pas travailler en ce moment ! Vous viendrez me la prendre cet été quand vous aurez des sous, allez, dégagez maintenant !  » nous dit il avec un sourire…

Donc voici le menu de midi :

En entrée, une terrine de sanglier à tomber par terre,  avec son pain chaud sortit du four.

Purée de pomme de terre écrasée maison, avec ail et fromage râpé.

Côtes de porc à la pole revenues sur un filet d’huile d’olive.

Le tout dégusté au soleil sur notre terrasse.

Je n’ai pas pensé à prendre de photos, ou plutôt pas eu le temps. C’était trop appétissant. J’essaierai la prochaine fois.

 

Apres midi :

Rien de spécial là non plus, le temps se rafraîchit. Comme à notre habitude, on passe la journée à faire des allers retours entre la maison et la terrasse pour regarder les chiens jouer. Leur lancer la balle. Jean Max à une idée : La chaise longue qui moisit dans l’herbe et que tout le monde semble ignorer depuis une semaine, y aurait il moyen de la réparer ? Plutôt que s’assoir sur les bancs en pierre … Il remboite un truc, tire sur un autre, deux trois coup de mendle dessus, il ouvre la chaise et s’allonge dessus.

On est tous dégoutés de ne pas avoir eu cette idée avant. Faut dire qu’elle avait l’air vraiment massacrée cette pauvre chaise…

Mais bon, maintenant on a une chaise longue !

Milieu/ Fin d’aprem Mateo me chauffe pour un film : The Big Lebowski. Je crois que je l’ai déjà vu, pas sûr. En effet j’avais déjà vu certains extraits. Un film sympa, c’est pas ouf, c’est marrant parfois, mais bon, faut pas exagérer non plus c’est pas la folie. Même si j’ai quand même beaucoup aimé, je pense pas que tout le monde apprécie cet humour typiquement américain. C’est gros comme humour, répétitif et lourd. Moi j’aime.

Fin du film, on passe quelques appels à nos proches, et viens l’heure du Journal Télévisé.

Lourd bilan, 850 morts en Italie aujourd’hui. Le personnel médical est en sous effectif en France. Ils commencent à faire des choix parmi les patients. La vague arrive. C’est maintenant que vont commencer à se déclarer la majeure partie des cas…

On parle de « Chloroquine » un traitement pour la paludisme qui semblerait fonctionner. Mais qui sur de fortes doses peut entraîner des arrêts cardiaques. Donc même si ça semble être une solution, si c’est pour ce retrouver avec tous les patients guéris mais en réanimation ça ne fera que déplacer le problème… L’Europe entre en phase de test sur 3200 cas, 800 français dans le lot je crois. 6 Semaines de traitement, donc à mon avis ça risque de prendre du temps à valider. Certains hôpitaux s’en foutent, ils le donnent déjà. Chacun pourra dire la sienne sur ce sujet. Mais je pense que le but ne sera pas de chercher un responsable si quelque chose vient à merder quelque part. Chacun fait ce qu’il lui semble bon de faire en de telles circonstances. Vous n’êtes pas là pour juger, et moi non plus. On verra.
En tout cas c’est un beau message qui est diffusé, même si il fait froid dans le dos en terme de bilans, mais on voit des sociétés qui revoient totalement leur chaine de production pour se mettre à fabriquer du gel, des masques, et des fois de gratuitement, avec des employés travaillant H 24 pour produire des milliers de masques. Je ne me souvient plus des chiffres, mais ça m’avait semblé dingue, et beau.

D’ailleurs j’ai appris ça aussi : Pour produire un litre d’alcool, il faut 1 mètre carré de betterave.
Ca sert a rien de le savoir, mais c’est intéressant.

Fin du JT.

Mateo sort téléphoner, à son retour il m’annonce depuis l’entrée  » Oh ! Mardi Mercredi ils annoncent la neige à Zevaco. »

Nous sommes dimanche soir. Hâte de voir ça !! On vous fera de belles images si ça ce produit ! Promis !!!

 

Bonne nuit 🙂

François Menassé
François Menassé